La toile de la musique s’est tissée par héritages. Miles Davis, porté par la nouveauté, mû par un besoin viscéral d’innover et de saper les fondations des diverses chapelles du jazz, le savait. Au soir de sa vie, il crée la sensation au festival de Montreux en décidant de faire ce qu’il avait toujours refusé : jouer la musique du passé. C'est cette musique du passé que le festival “Un Piano dans la Pinède” a choisi de célébrer, ce répertoire qui tisse l'histoire du jazz.
Cette année encore, un hommage sera rendu à l'un des Jazz Masters, Teddy Wilson, « the définitive swing pianist », selon le critique Scott Yanow.
Et le Great American Songbook sera célébré au cours de ces quatre soirées. Swing, boogie, bop... les grands standards du jazz et leurs compositeurs seront à l'honneur. Sans oublier les compositions personnelles car, s'il est interprétation, le jazz est avant tout improvisation et création.
Le festival ne propose toujours pas de programmation éclectique qui va du jazz classique à la musique mainstream en passant par le reggae et les musiques du monde. Nous restons au cœur du jazz, « cet arbre aux nombreuses branches poussant dans toutes les directions mais dont le tronc plonge profondément dans la terre où on trouve des racines aristocratiques solidement ancrées dans l’Afrique noire et le beat. Il peut être très mathématique et très romantique. Mais toujours il y a ce beat. » Ainsi parlait Duke Ellington !
Nouveauté cette année, une master class qui accueillera 33 élèves, musiciens confirmés venant de tous les horizons de France. Ils vous offriront une jam session au Port des Salines, jeudi en fin d'après-midi, et un concert sur le site de la Maison Paysanne, vendredi soir.
Bon festival !
Patrice Robillard
Maire de Grand-Village-Plage